Stage recherche 2016 élèves de seconde

La modélisation mathématique dans tous ses états

épidémies, virus, plantes, astronomie….

du 20 au 24 juin 2016

à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

Le stage MathC2+ qui se déroulera à Pau du 20 au 24 juin 2016 est ouvert aux élèves de 2nde de l’académie de Bordeaux, motivés par les sciences et se destinant à une première S. Il comprendra des conférences, des films, des ateliers sur des thèmes de recherches actuelles et la visite de plusieurs laboratoires de l’université de Pau et des Pays de l’Adour.

La participation au stage est gratuite, les organisateurs du stage prendront en charge :

  • L’hébergement à l’internat du Lycée Jacques Monod de Lescar ;
  • Les repas, au restaurant universitaire de Pau à midi, à l’internat de Lescar pour le petit déjeuner et le diner ;
  • Les déplacements du lieu de résidence à Pau (sur la base d’un trajet SNCF aller-retour), ainsi que durant la semaine de stage.

 

 

Inscription au stage

Le nombre de participants à ce stage est limité à 30 élèves de 2nde.

Une petite sélection est donc nécessaire.  Une sélection effectuée avec le critère principal la motivation des candidats, mais tiendra compte également de la répartition géographique, de la parité fille-garçons et de critères sociaux. Les enseignants pourront éventuellement être consultés dans certains cas, et une liste d’attente sera constituée.

Pour postuler au stage, il vous suffit de remplir le  Formulaire de candidature avant le vendredi 3 juin à 20h. Les questions suivantes visent à estimer votre motivation, nous vous recommandons de préparer vos réponses en avance et de les copier-coller ensuite dans le formulaire :

  • Pourquoi souhaitez-vous faire ce stage ? Qu’est-ce qui vous motive dans ce thème et dans le programme annoncé ?

  • Citez une découverte scientifique ou un domaine de recherche qui vous attire ou vous passionne et expliquez pourquoi.

  • Y a-t-il une actualité ou un personnage scientifique qui vous a marqué-e et dont vous voudriez dire quelques mots ?

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter : jacky.cresson@univ-pau.fr

Présentation du stage

Galilée disait que le « grand livre de la nature est écrit dans la langue mathématique ». Cette phrase, bien que discutable, dit à elle seule le pouvoir des mathématiques à modéliser le réel et à déduire de ces modélisations, non seulement le devenir d’un système mais aussi à nous renseigner profondément sur sa nature. Les ondes gravitationnelles en sont un bel exemple.

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L’objet du stage est de découvrir l’ensemble des outils mathématiques et des questions que soulève la modélisation d’un phénomène réel, que celui-ci appartienne à la biologie comme la propagation d’un virus dans une population, à la physique comme les conséquences d’un séisme ou à l’astronomie avec l’évolution du système solaire.

En particulier, nous aurons quatre étapes bien distinctes à explorer. Chacune de ces étapes fera l’objet d’un des projets de recherche proposés lors de ce stage.

84px-ADN_animationLa première étape concerne la construction d’un modèle et sa viabilité, c’est-à-dire le fait que ce modèle respecte un certain nombre de contraintes qui proviennent du domaine étudié et non du cadre mathématique utilisé. Par exemple, lorsqu’on étudie une population, le nombre d’individus doit être entier et positif. Si un modèle produit, à partir d’une population positive, une population négative alors ce modèle n’est pas viable. La construction du modèle demandera de faire des choix que nous discuterons : est-ce un phénomène aléatoire, continu, discret, …? Dans chacun de ces cas, nous poserons la question du respect des contraintes.

Une fois le modèle obtenu, nous chercherons à savoir ce qu’il peut nous dire. La première idée est de rechercher des solutions Lorentzexplicites du modèle. Nous verrons que cette recherche est souvent infructueuse et que, même lorsque la solution est connue explicitement, cela ne donne pas forcément accès au comportement futur du système. Nous parlerons à cette occasion de chaos déterministe, des travaux d’Henri Poincaré et de la jungle  des fonctions spéciales.

Lorsqu’un résultat théorique est établi, ou lorsque justement aucun résultat ne peut être obtenu dans cette voie, une idée est de produire un modèle numérique du modèle théorique, c’est-à-dire une représentation du modèle théorique qui puisse se mettre sur un ordinateur et permette une étude des différents comportements possibles. Nous étudierons cette procédure et les problèmes qui y sont liés.

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Une dernière étape enfin, et non la moindre, est la comparaison à la réalité. Comme les précédentes, nous verrons que celle-ci n’est pas toujours évidente et pose de nouvelles questions de nature mathématique et philosophique.

Nous sommes loin d’avoir aujourd’hui compris tous les problèmes liés à la modélisation et à l’ensemble de ces étapes. Les mathématiciens du futur devront répondre à certaines questions que nous allons mettre en avant durant ce stage. Pourquoi pas vous ?

Les sujets de recherche

du stage MathC2+ 2016

Ces sujets sont à la fois de nature théorique et pratique. En particulier, nous utiliserons les moyens informatiques pour la simulation des modèles et la restitution des résultats.

  1. Le modèle SIR et la propagation d’un virus : modèle discret pour une épidémie (modèle SIR). Implémentation sur ordinateur. Application sur des données. Développement pour modéliser l’épidémie de la Dengue ou du virus Zika. Application sur les données de la dengue au CAP-VERT en 2009.
  2. Le modèle logistique en dynamique des populations et le Chaos
  3. La construction des calendriers et des horloges et les fractions continues : On posera le problème de la construction d’horloge et de calendrier. Ce faisant nous arriverons vers des problèmes d’approximation des nombres réels par les rationnels.
  4. Forme des virus et polyèdres : les virus possèdent des formes très particulières. En étudiant certains d’entre eux, nous verrons comment l’étude des polyèdres nous permet de déterminer leurs propriétés géométriques et comment ces propriétés influences leurs capacités.
  5. Les pollens, les formes biologiques et le problème de Tammes : Les cellules biologiques prennent des formes très particulières lorsqu’elles sont soumises à des contraintes. Nous verrons comment rendre compte des différentes formes observées en étudiant le problème de l’empilement de sphères et le problème de Tammes consistant à recouvrir une sphère par de petits disques.
  6. Les systèmes de Lindenmayer et la modélisation des plantes
  7. Les fractales et la modélisation de la nature
  8. La dérive génétique et les probabilités
  9. Les mathématiques de Google ou comment classer des pages webs : Comment modéliser la recherche d’une page web sur le net ? Comment classer ces pages pour ensuite constituer un moteur de recherche efficace ?
  10. Le meilleur chemin et le réseau des lignes de bus : Comment modéliser le déplacement entre deux points d’un réseau de villes ou sur le réseau de bus ou de métro ? Comment en déduire un „meilleur“ chemin ?
  11. La synchronisation des lucioles et les rythmes du vivant
  12. Le jeu du chaos et l’ADN

Programme de la semaine

du stage MathC2+ 2016

Matin

après-midi

Lundi

Conférence générale et historique sur la modélisation, par J. Cresson, Univ. de Pau et Observatoire de Paris

Visite du Laboratoire IPRA et Imprimante 3D

Présentation des sujets de recherche

Projection du documentaire

Einstein et la Relativité Générale, une histoire singulière

de Quentin Lazzarotto

Mardi

Présentation des formations scientifiques de l’UPPA par Walter Tinsson

Conférence De l’infiniment
petit à l’infiniment grand : tout est une question d’échelle !
par Frédéric Pierret, Observatoire de Paris, IMCCE

Ateliers de recherche

Atelier origamis et d’autres activités avec le Mathematicum de l’université de Pau
Mercredi Visite du Chateau de Pau Ateliers de recherches Projection du film « Pourquoi j’ai détesté les maths » de Olivier Peyon avec Cedric Villani (Médaille Fields 2010). 

Jeudi

Visite du Centre d’Imagerie à rayons X -UPPA CNRS TOTAL

Ateliers de recherche

Activité sportive

Vendredi

Préparation des restitutions orales

Présentations orales et goûter

 

Le paradoxe de Monty Hall

Le problème de Monty Hall est un célèbre jeu de probabilités qui tire son nom d’une émission télévisée. On le qualifie de paradoxe, car la bonne stratégie à adopter nous semble souvent contre-intuitive.

Des expériences montrent d’ailleurs que même en répétant plusieurs fois le jeu, l’être humain a vraiment du mal à comprendre le truc, alors que le pigeon, lui, s’en sort très bien.

De là à conclure à la supériorité intellectuelle des volatiles, il n’y a qu’un pas !

Le principe du jeu

Le paradoxe de Monty Hall trouve son origine dans le jeu télévisé Let’s Make a Deal, diffusé aux Etats-Unis à partir de 1963. L’animateur Monty Hall y proposait le choix suivant.

Un candidat est présenté face à 3 portes : derrière une seule de ces portes se trouve un cadeau, alors que derrière chacune des deux autres portes se trouve un objet sans intérêt (typiquement : une chèvre).

  1. Le candidat choisit une de ces 3 portes, mais sans l’ouvrir;
  2. L’animateur (qui sait où se trouve le cadeau) ouvre une des 2 portes restantes, en prenant soin (si besoin) d’éviter la porte qui contient le cadeau (la porte ouverte par l’animateur révèle donc toujours une chèvre);
  3. Le candidat a alors le choix entre conserver sa porte initiale, ou changer pour pour prendre l’autre porte restante.

Que doit faire le candidat ? Conserver ou changer ?

Réfléchissez donc 5 minutes…

Une chance sur deux (ou trois)

En faisant un raisonnement rapide, on peut se dire qu’on a le choix entre deux portes, et qu’initialement chaque porte a autant de chance que l’autre de contenir le cadeau. Alors que l’on change ou que l’on conserve sa porte, on gagne avec une chance sur deux.

En réalité ce raisonnement est trompeur, et le vrai résultat est que la probabilité de gagner si on change est de 2/3 contre seulement 1/3 si on conserve sa porte initiale : on a donc toujours intérêt à changer !

On peut passer des heures à essayer de se convaincre de ce résultat. Voici l’argument le plus simple : si vous restez, vous gagnez si vous aviez au départ fait le bon choix (ce qui se produit dans un tiers des cas), si vous changez, vous gagnez si vous aviez fait au départ le mauvais choix (ce qui se produit 2 fois sur 3). Donc changer vous fait gagner dans 2/3 des cas.

Pour les sceptiques, la méthode la plus définitive consiste à dénombrer tous les cas, voire à faire une simulation numérique  (on raconte que le mathématicien Erdös dû faire cette simulation pour se laisser convaincre du résultat). Pour les sceptiques n’aimant pas les méthodes de physicien, la solution avec des probabilités bayésiennes.

Un problème pour pigeons ?

Pour quelqu’un qui découvre le jeu, une manière de trouver la bonne tactique, c’est de jouer une centaine de parties. On peut penser que si vous êtes un peu observateur, vous allez finir par comprendre que changer est en moyenne plus intéressant que rester.

D’ailleurs le pigeon lui fait ça très bien. C’est l’expérience qu’ont réalisé deux chercheurs en psychologie du Whitman College dans l’état de Washington (*). Ils ont soumis plusieurs volatiles à une version répétée du problème Monty Hall (où le cadeau c’est de la bouffe, car le pigeon est basique).

Ils ont alors observé qu’après plusieurs centaines d’essais, le pigeon a parfaitement compris que la bonne stratégie c’est de changer. Au début de l’expérience ils changent de porte dans 36% des cas, alors qu’à la fin de l’expérience (qui dure plusieurs jours), ils changent dans 96% des cas !

Homme VS Pigeon

Là où ça devient inquiétant, c’est qu’en soumettant des humains à la même version répétée du problème, ils ont observé que l’homme ne semble pas très enclin à apprendre de ses erreurs : après 200 essais les humains ne changent que dans 66% des cas. Le pigeon bat l’homme sans problèmes !

Il faut croire que dans cette situation, l’homme est pollué par son propre (mauvais) raisonnement, et continue de penser que changer ou pas, ça ne fait pas de différence.

En attendant, le pigeon, lui, se gave…

L’article :

(*) Walter T. Herbranson and Julia Schroeder, Are Birds Smarter Than Mathematicians? Pigeons (Columba livia) Perform Optimally on a Version of the Monty Hall Dilemma, Journal of Comparative Psychology (2010), Vol. 124, No. 1, 1–13.

Vous pouvez y lire en détail la manière dont on peut faire jouer un pigeon au problème de Monty hall avec des portes, des lumières et de la nourriture.

d’après un article de sciences étonnantes

Des métiers pour les matheuses et matheux (source ONISEP)

Quels métiers pour les matheuses et les matheux ?

Des carrières pour les filles et les garçons fans de mathématiques

Publication : décembre 2014

Compter, mesurer, dénombrer : certaines activités professionnelles, comme les statistiques, la comptabilité ou l’enseignement, font spontanément appel à des opérations apprises en cours de mathématiques … Reste que le panel des professions accessibles aux élèves doué(e)s pour les chiffres est plus vaste que l’on ne le pense. Tour d’horizon des secteurs qui comptent sur les maths !

Quels métiers pour les matheuses et les matheux ?

Enseignement / recherche

Quand on parle de mathématiques, l’enseignement de la discipline est un débouché évident. Il est possible de devenir professeur(e) de mathématiques dans un collège ou un lycée ou maître-assistant de conférence dans une école d’ingénieur ou à l’Université. Dans les années à venir, professorat et recherche resteront créateurs de nombreux emplois. Au concours du CAPES de mathématiques, tous les postes n’ont pas été pourvus en 2014.

Voir la fiche secteur : Enseignement

La recherche en mathématiques est, quant à elle, au centre d’enjeux forts passionnants : trouver de nouveaux outils et concepts pour aider à la résolution de problèmes liés à l’environnement (mesure l’impact de l’effet de serre), au développement durable, à l’énergie, à l’astronomie ou à la climatologie (prévision des risques climatiques comme les cyclones ou les tsunamis…). Les jeunes mathématiciens ou mathématiciennes se retrouvent majoritairement dans 2 fonctions : les études R&D et l’informatique.

Voir la fiche secteur : Recherche

Informatique

Près d’un quart des matheux et matheuses diplômé(e)s du supérieur travaillent dans l’informatique. Les applications informatiques demandent en effet des connaissances en mathématiques de plus en plus poussées pour les calculs formels et la visualisation graphique par exemple. La double compétence mathématiques-informatique est, de ce fait, de plus en plus prisée.

Voir la fiche secteur : Informatique et télécoms

Finance / Banque

De nos jours, les secteurs marchands et les grands noms de la finance ne peuvent se passer d’expert(e)s qui gardent les yeux rivés sur la conjoncture économique. A l’aide de savants calculs, ces pros basent leurs prévisions sur l’étude des marchés et de la concurrence pour optimiser les décisions et les investissements d’un organisme public ou d’une entreprise. Leur leitmotiv : maîtriser les risques et générer un maximum de profits. La majorité des jeunes diplômé(e)s de mathématiques employé(e)s dans le privé ont trouvé un poste dans les banques et les sociétés d’assurances. Ils/elles peuvent également remplir les missions de contrôleur de gestion en entreprise, d’auditeur financier ou comptable au sein d’une entreprise, un cabinet comptable ou d’audit.

Voir la fiche secteur :  Banque et assurance ;  Audit-Gestion-Comptabilité

Santé/ pharmacie

Les biostatisticiens et biostatisticiennes sont également sollicité(e)s par les médecins et professionnels de santé pour l’optimisation des traitements, pour le séquençage du génome, l’imagerie médicale, ou l’analyse des tests en laboratoire… Les outils de probabilités sont utilisés pour des recherches sur les évolutions prévisibles de cancers ou d’autres maladies.

Voir la fiche secteur : Industries chimiques et pharmaceutiques

Industrie

En dehors du domaine de l’enseignement, l’industrie offre aux mathématiciens et mathématiciennes un éventail ouvert de métiers dans de nombreux secteurs d’activité tels que l’informatique, la pharmacie, l’espace, le transport. Les industries de hautes technologies ne boudent pas non plus ces profils. Ces secteurs doivent effectuer des calculs “lourds” sur ordinateur pour simuler des phénomènes complexes répondant à des lois physiques. Parmi ceux-ci, on citera l’aéronautique (prévoir les conséquences de la foudre sur un avion), l’aérospatiale (modélisation de la trajectoire optimale d’une sonde), l’automobile (simuler des chocs d’accident et leurs conséquences en termes de dommages corporels), l’énergie (simulation d’une explosion atomique), etc.

Les compétences des jeunes diplômé(e)s en mathématiques et informatique sont également recherchées pour la résolution de problèmes logistiques divers (optimisation des ateliers de production, contrôle qualité, prévision des coûts…).

Voir les fiches secteur :  Construction navale, aéronautique et ferroviaire ; Automobile ; Énergie ; Logistique et transports ; Mécanique

Télécommunication/ réseaux

Le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication fait appel aux connaissances mathématiques pour la transmission et la sécurisation de flux de messages ou d’images à distance, sur réseaux informatiques ou par signaux radio. La précision des calculs est également essentielle à la fabrication de toute carte à puce aujourd’hui présente dans les téléphones portables, mais aussi les cartes bancaires ou les appareils photos numériques…

Voir la fiche secteur :  Informatique et télécoms

Conseil / intelligence économique

Les outils statistiques sont très sollicités pour la construction de bases de données et l’exploitation pertinente de ces bases en vue de créer de l’information décisionnelle. C’est en ce sens, que les sociétés d’assurance, les instituts de sondage, les entreprises de services du numérique (ESN), et les services marketing des grandes entreprises s’appuient sur les compétences des mathématiciens et mathématiciennes (métiers émergents de l’analyse de données “data”).

Ces profils sont également appréciés pour mesurer l’audience des médias ou évaluer une stratégie marketing à partir des chiffres de ventes

Voir la fiche secteur : Audit, conseil, comptabilité

Les maths ça sert à quoi????

 

Quatre groupes de personnes répondent à cette question

Une petite minorité (groupe 1) est absolument convaincue que cela ne sert à rien dans la vie de tous les jours et que cela ne sera d’aucune utilité dans l’avenir.

Une autre minorité (groupe 2) pense que cela ne sert qu’à vérifier sa monnaie à la boulangerie.

Une troisième minorité (groupe 3) pense que c’est important pour construire des ponts, des centrales nucléaires, anticiper les phénomènes … À cela le groupe 1 répond volontiers que certes oui, mais que peu de personnes souhaitent construire des ponts ou des centrales nucléaires, et faire de la modélisation économique ou météorologique. Pour leur part, cela ne les concerne pas.

Une quatrième minorité (groupe 4) y voit un intérêt crucial dans la vie de tous les jours, certains sans trop savoir pourquoi d’ailleurs.

Dans ce cas, pourquoi infliger l’apprentissage des mathématiques à tous les élèves ? Nous n’apprenons pas à faire la pâte feuilletée à tous les collégiens, nous réservons cela à ceux qui souhaitent devenir pâtissier… Alors ? À toutes ces minorités, qui ajoutées deviennent la totalité, je propose quelques pistes de réflexions :

Les maths servent à pouvoir apporter des preuves. Très utiles pour justifier une opinion dans la vie de tous les jours. “Je pense ceci car….”, “Mon client est innocent car…”

Les maths servent aussi à :

  • Vérifier sa monnaie à la boulangerie… C’est vrai !
  • Cuisiner (proportionnalité des recettes).
  • Voyager (notion d’échelles, de distances, de vitesse, de temps).
  • Anticiper ses paiements d’impôts.
  • Équilibrer un budget familial.
  • Faire des listes d’arguments qui prouvent l’utilité des maths.
  • Devenir plus intelligent. (est ce vraiment nécessaire?)
  • Perdre moins que les autres au casino.
  • Construire des ponts, des avions, des smartphones…
  • Faire des sondages.
  • Comprendre son banquier et pouvoir négocier…
  • Couper équitablement une tarte  en cinq parts, (pas facile ça !)
  • Préparer le monde de demain : pyramide des âges, démographie…
  • Bricoler (savoir construire un angle droit, connaître les unités, acheter la bonne quantité de peinture).
  • Décrypter des codes secrets ou les inventer.
  • Savoir repérer les faux lancers de 100 piles ou face (probabilité de suites de piles).
  • Comprendre un peu ce qui se passe dans l’univers.
  • Se repérer dans le métro (si, si) !!
  • Construire les tours les plus hautes du monde.
  • Stabiliser la tour de Pise.
  • Prévoir des (fausses) fins du monde avec l’alignement de planètes.
  • Connaitre le poids d’un steak, le prix d’une moto, la vitesse d’un avion, le salaire d’un prof…
  • Créer des algorithmes, organiser, calculer, inventer, prouver que son imagination est fondée ou non…
  • …. Et bien d’autres encore !

Bref, vous avez compris, ça sert à tout, ou presque. Ce n’est en revanche pas très utile en amour sauf à évaluer ses chances de réussite lors d’une rencontre. (Probabilités complexes donc résultat hasardeux.) Disons pour résumer que les mathématiques permettent de mieux comprendre le monde dans lequel on vit. D’y participer, d’être capable d’imaginer des modifications, d’avoir un langage commun avec d’autres habitants très différents de nous.

C’est la définition de la citoyenneté ça, non ?